Je m'appelle Megan Miller, je suis née le 26 août 1989 à New-York. Issue d'une famille aux revenus aisés, je suis née avec une cuillère en argent dans la bouche et mon enfance a été bercée par l'argent. D'ailleurs, seul l'argent était présent. Fille unique, j'aurais aimé pouvoir pleinement profiter de l'amour de mes parents mais trop débordé pour m'accorder la moindre attention, ils ont en quelque sorte acheter mon amour avec de l'argent. Enfant et rêveuse de toujours plus, je l'ai accepté sans me rendre compte du mal que ça allait me faire en grandissant. Adolescente, je me suis rebellé et ai mis les barres sur les T et les points sur les I. J'ai dis haut et fort à mes parents ce que j'avais sur le coeur. Après tout, l'argent ne fait pas le bonheur ... Il a fait mon bonheur enfant mais adolescente, je suis victime d'un bon nombre de carence impossible à combler. Progressivement, je me fais à broyer du noir, à regretter ma vie, me sentant seule. Je me fait à faire une foule de choses interdites. Je bois, je fume, je me drogue, je m'envoie en l'air avec le premier venu. Je me taille une réputation assez spéciale. Je deviens populaire, je me fais des amis, mon cercle social s’agrandit. Je revis ! Jusqu'au soir ou ma vie bascule. Je fête en boîte de nuit, avec mes amis, mes dix-sept ans. La nuit est plus que commencé et le soleil prêt à se lever lorsque je rejoins ma voiture pour rentrer chez moi. Je n'ai pas trop bu, prudente malgré mes nombreux défauts pour reprendre le volant. C'est en arrivant près de ma voiture qu'un homme masqué, à en juger par sa voix, me saisit à la gorge et m'ordonne de lui donner mes clés de voiture que je n'ai pas encore sortie de mon sac à main que je sers très fort contre moi. Dans un réflexe, j'essaie de le repousser, le griffant au visage comme une tigresse. Grosse erreur ... Très grosse erreur ... Dans une colère noir, il me rue de coups, s'empare de mon sac à main, vole ma voiture et m'abandonne à moitié morte, sur le bord du trottoir. Cette nuit-là, il n'y eut aucun témoin. Plongé dans le coma, je me suis réveillée quelques mois plus tard, avec de lourdes séquelles. Partiellement amnésique, j'ai eu du mal à retrouver la mémoire. Ce que je n'ai jamais retrouvé, c'est la vue. Je suis aveugle. Prisonnière du noir et surtout craintive de revoir mon agresseur débarquer, j'ai décidé de quitter New-York pour aller m'installer en Australie, dans un institut pour aveugle afin de réapprendre à vivre. Avec le temps, j'ai reconstruis ma vie, du moins, j'ai essayé. Aujourd'hui âgée de vingt-cinq ans, je vis toujours en Australie, je n'ai toujours pas recouvrée la vue mais je m'y suis fait. Je suis maîtresse des écoles, en lecture du braille dans une école spécialisée pour les aveugles. Je me déplace normalement, vis normalement et me passionne pour mon métier ainsi que pour mon chihuahua qui me suit partout. Je n'ai pas besoin d'un chien pour aveugle, je peux me débrouiller parfaitement seule avec ma canne. Je ne suis pas handicapée, j'ai juste un sens qui a disparu ...